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Convergence de luttes pour un printemps subversif et contestataire ! "Valoriser les luttes et les alternatives, créer un espace public autour de la fête et du rapport entre art et politique". Des individu(e)s, des associations, des squatts et des collectifs préparent depuis janvier au sein d'assemblée générales organisatrices, la quatrième édition du Festival des Résistances et des Alternatives qui aura lieu du 14 au 31 mai. D'ou vient le FRAP ? En France, les "Festivals des Résistances" apparaissent à la fin des années 90 à Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme, 1999). En 2001, cet engagement s'étend sous des noms différents, au gré des itinéraires individuels, au gré du souffle de la révolte, à Gap, Angers, Bayeux, Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris. Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent limités. En 2002, tous ne renouvellent pas l'expérience. Des organisateurs du FRAKA, du festival Enrageons-nous de Brest, des Festivals des Résistances et des Alternatives de Gap, Saint-Etienne et Paris, se rencontrent, confrontent leurs expériences. Ils ne souhaitent pas créer de coordination nationale, mais décident de mutualiser un certain nombre de moyens. Ils éditent une affiche commune, et partagent des éléments de programmation. Ces 5 festivals participent de la même volonté de valoriser les luttes et les alternatives, de créer un espace public de réflexion, de rencontre et d'expérimentation. Ils font tous de la fête, et du lien entre art et politique, des éléments essentiels de leurs alternatives. En 2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble (du 22 au 31 mars 2003) et le Festival des Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne (du 1er au 10 mai 2003, nrvprod@free.fr). En 2004, des festivals ont lieu à nouveau à Grenoble ou à Lyon. Pas de subvention ! Tous ces projets ne fonctionnent pas de la même manière. Certains collectifs ont fait le choix d'être subventionnés. D'autres s'y refusent. C'est le cas du FRAP, et un point indiscutable de son identité. Cela oblige à chercher des solidarités réelles entre tous les participants. Le but du FRAP est de réussir à mutualiser des moyens humains et techniques, à notre disposition tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs ou syndicats, gagnerons ensemble en autonomie. Proposer un espace public alternatif ! Mais attention ! Cela ne veut pas forcément dire : chercher le consensus à tout prix. Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales : les municipales en mars 2001, et les présidentielles en avril 2002. Un des buts but du FRAP est de proposer un espace publique alternatif à celui que proposent les candidats et journalistes au moment des messes démocratiques. Le déroulement et le résultat de la présidentielle et des législatives n'ont d'ailleurs pu que nous conforter dans notre dégoût de la "politique-spectacle". La conséquence première de ce positionnement est de refuser la participation au FRAP, de groupes qui soutiennent un parti ou une candidature à des élections nationales. Ceci exclut d'office les "mouvements de jeunesse" affiliés aux partis d'extrême gauche. Ouf ! En 2004, le FRAP a pris de la distance par rapport aux élections qui entrent de moins en moins en ligne de compte dans les discussions. Ouf encore! Vers une organisation collective de l'événement… Le type d'organisation adopté varie d'un festival à l'autre. Concernant le FRAP, nous sommes passés d'une organisation relativement centralisée (une poignée d'organisateurs ayant défini des thèmes, se chargeait de coordonner l'ensemble de la programmation, de contacter des associations, de solliciter des lieux, d'organiser la logistique) à un fonctionnement plus ouvert. La première édition (2001) a été marquée par cette centralisation dont la contrepartie a été un moindre échange entre les associations. Pour la deuxième édition, des réunions collectives rassemblant l'ensemble des individus, associations et collectifs participants ont été organisées, tous les quinze jours pendant quelques mois avant le festival. Ces réunions étaient toujours préparées par un noyau d'organisateurs. Elles ont permis de discuter collectivement des thèmes abordées et de commencer à partager la décision et les tâches avec l'ensemble des participants. L'organisation était pour ainsi dire en voie de décentralisation, démocratisation, 'décensurisation', 'démachisation' (?), .... Depuis 2003, le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales décisionnaires. Si peu des personnes actives connaissent tout l'historique, le projet du Festival, les éléments qui le définissent restent pour beaucoup les mêmes. Que sera le FRAP#4 ? Vous pouvez consulter ou télécharger le programme ici (plus complet en téléchargement) et y venir pour le savoir. Le contenu est encore plus fourni que l'an passé, ce qui n'est pas sans poser de problèmes d'organisation collective. A nouveau, il sera avant tout une aventure collective, inter-associative, qui permettra de faire des ponts entre milieux artistiques et d'autres plus politiques. Si vous souhaitez apporter votre aide, glisser votre pierre dans l'édifice, proposer une exposition, un espace, du matériel, un talent (cuisine, musique,…), une idée, … bienvenu. |