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Mai 2011 : qui se souvient encore que cet automne des millions de personnes sont descendues dans la rue ! Il est vrai que ce fut de manière inattendue, car qui aurait pu croire qu'une stratégie de grève de 24 h à répétition, organisée d'en haut par des centrales syndicales, remporterait un tel succès ? Deux mois et demi d'agitation ! Le FESTIVAL DES RÉSISTANCES ET DES ALTERNATIVES À PARIS, qui chaque année essaye de faire le point sur les luttes en cours, reflète cette parenthèse dans le temps de l'acceptation sociale. De ce mouvement, il reste ce foisonnement souterrain d'initiatives sur Paris, ces multiples rendez-vous qui tous les jours donnent des migraines à celles et ceux qui veulent être là où les luttes sont. Nucléaire et gaz de schiste, éducation, Rroms, etc. Malheureusement, à l'image des journées de cet automne qui ne surent pas devenir "mouvement" poussé par la base, toutes ces luttes restent émiettées et dans un cadre bien national. Cette année, le FRAP a donc décidé de se joindre aux réseaux qui dénoncent le G8-G2O et de se donner un caractère plus international en revenant sur les luttes en Afrique et au Moyen-Orient, mettant en lumière la Russie antifasciste, les luttes populaires en Amérique latine, etc. Comme à son habitude, pour battre en brèche les cloisonnements, le festival se veut cocktail entre individus et collectifs, entre générations, au-delà de nos milieux sociaux. Débats, actions, repas, musique, théâtre, nuit de projection, etc. : il ne saurait y avoir de cadre établi pour les journées du FRAP: sexualité, art et politique, critique du sport, LUTTOPIE se doit d'être globale. Et enfin, en cette période préélectorale, la dernière journée sera consacrée à un atelier de préparation à la grève générale car le futur approche ! Le programme du FRAP sera marqué du sceau de notre fantaisie car la résistance n'est pas un sacerdoce. Il sera aussi dédié à nos amours car enfin, nos désirs doivent être à la hauteur de nos révoltes comme nos révoltes à la hauteur de nos désirs !
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Mercredi 25 mai / au Monte-en-l'air / Paris 20
19h / Ouverture du FRAP / Soirée fric-frac avec numéro de clown et de magie.
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Jeudi 26 mai / à la Rotonde de Stalingrad / Paris 10
9h / Mobilisation anti-G8-G20 / Action.
à La Petite Rockette / Paris 11
19h / Mobilisation anti-G8-G20 / Projection et débat.
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Vendredi 27 mai / au Métro Belleville / Paris 11
18h / Mobilisation anti-G8-G20 / Manifestation-parade contre le cirque sécuritaire.
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Samedi 28 mai / au Carrosse / Paris 20
19h / Afrique : dictatures, révolutions, migrations / débat + nuit de projection.
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Dimanche 29 mai / à La Rôtisserie / Paris 10
10h / La Rôtisserie en lutte / Brunch et débat.
au Lycée Autogéré / Paris
13h / Education : alternatives / Film, débat, conférence gesticulée et concert.
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Lundi 30 mai / au Moulin à café / Paris 14
19h / Critique du sport en paroles & en actes / Bouffe, film et débat.
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Mardi 31 mai / au Sans Plomb / Ivry
19h / Rroms : villages d'insertion / Projection, débat, repas, etc.
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Mercredi 1er juin / au Jardin d'Ecobox / Paris 18
19h / Écologies collectives / Témoignages, débat, conférence gesticulée, repas.
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Jeudi 2 juin / à la Petite Rockette / Paris 11
10h30 / SexTAZ 2 : zone érogène autonome / Film, atelier, débats, repas, concert, etc.
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Vendredi 3 juin / au Carrosse / Paris 20
19h30 / Energies destructrices : gaz de schiste et nucléaire / Film et débat.
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Samedi 4 juin / aux Murs à pêches / Montreuil
11h / Critique du sport en paroles & en actes / Jeu, pique-nique et débat.
à Casa Poblano / Montreuil
13h / Luttes populaires en Amérique latine / Documentaires, débats, repas, concerts, etc.
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Dimanche 5 juin / au 60 AdaDa / St Denis
13h30 / Politique-Art / Films, débats, conférence-diaporama, performance, repas, spectacle.
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Lundi 6 juin / au 72 rue Riquet / Paris 18
19h30 / Résistances en Russie / Documentaire et débat.
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Mardi 7 juin / à la Commune libre d'Aligre / Paris 12
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Mercredi 8 juin / à la CNT / Paris 20
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Chaque année, des individu-e-s, des associations, des squats et des collectifs préparent au sein d'assemblées générales organisatrices, le Festival des Résistances et des Alternatives à Paris (FRAP).
Les «Festivals des Résistances» apparaissent à la fin des années 90 à Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme,1999). En 2001, cet engagement s'étend sous des noms différents à Gap, Angers, Bayeux, Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris. Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent limités. Tous ne renouvellent pas l'expérience. Les organisateurs-trices des FRA ne souhaitent pas créer de coordination nationale, mais décident parfois de mutualiser leurs expériences. En 2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble et le Festival des Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne. Depuis 2004, des festivals ont lieu à nouveau à Grenoble, à Lyon ou à Nantes.
Le FRAP s'auto-finance grâce à la libre contribution de chacun et est fidèle aux principes de gratuité, d'accès et de prix libres. Un but du FRAP est de mutualiser des moyens humains et techniques à notre disposition (récup', glanage, auto-production) tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Ce faisant, le FRAP démontre qu'on peut faire des choses avec un petit budget et dément l'idée reçue selon laquelle, plus on a d'argent plus on a de moyens. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs, syndicats et individus, gagnerons ensemble en autonomie. Certaines organisations subventionnées participent au FRAP, mais le FRAP lui-même n'est pas subventionné.
Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales. Un des buts du FRAP est de proposer des alternatives au modèle présenté par les candidats et journalistes. La conséquence première de ce positionnement est de refuser des groupes qui veulent participer au FRAP pour soutenir un parti ou une candidature à des élections. Sous le principe de zone d'autonomie temporaire, le FRAP se réapproprie l'espace public. A la fois éphémère comme lieu de discussions, d'échanges, de propositions, c'est aussi un espace de respiration sociale, de partage et de construction d'alternatives plus tenaces. Comme le militantisme n'est pas un ascétisme, la fête et les formes d'expression artistiques, anti-répressives et (ré)créatives participent à la rencontre et à l'élaboration collectives des résistances.
Le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales décisionnaires non-hiérarchiques. C'est là que sont discutées toutes les propositions et qu'ont lieu les débats entre participants. L'organisation est donc décentralisée et autogérée. Les lieux de réunions et de festivités correspondent à sa volonté de subversion et d'indépendance. Le travail préparatoire en ateliers rend compte en assemblée générale de ses propositions de réflexions et d'actions. C'est une double revendication de contenus théoriques et de réalisations communes. Cependant, le FRAP ne se contentera pas d'une « critique de la vie quotidienne » mais vivra quotidiennement sa critique. Ici, il y a un vouloir-vivre le monde pour le changer et un vouloir-changer le monde pour y vivre. Le FRAP réclame aussi son éclectisme. Cela ne veut pas forcément dire chercher le consensus à tout prix. Le FRAP tente de mêler diverses approches du militantisme ou de l'engagement, à provoquer des rencontres inattendues avec d'autres modes de vie, de pensée, d'action...
Le FRAP revendique l'autonomie dans sa communication. La récupération par les média dominants des discours et des images des luttes implique que nous fassions notre propre communication par l'affichage, la diffusion de programmes, l'annonce des thématiques sur les médias alternatifs. La continuité des FRAP et la circulation d'informations toute l'année permettent une mise en réseau informelle et pourtant durable.
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